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Radio divan, pour une psychanalyse populaire #15 : La Mère

Dernière mise à jour : 11 avr.






Contexte

L’image de la mère a traversé les âges et les cultures. Du paléolithique en passant par les cultes indo-européens, on compte bon nombre de déesses mères, comme Gaia, Isis, Mari, Ishtar.

Le père de la philosophie, Socrate, conçut la maïeutique car sa mère Phénarète était Sage-femme. Sa doctrine consistait à un art libératoire de la vérité inconsciente de l’âme, à l’aide du logos. Autrement dit, que l’homme pouvait accoucher de lui-même la vérité cachée dans son inconscient.

Philosophie qui est souvent désignée comme la mère de toutes les sciences, car dans l’antiquité elle comportait en son sein entre autres la médecine, les mathématiques et les sciences naturelles.

Rien d’étonnant par ailleurs de faire le lien entre le mot maman, qui vient du grec mama et partage la même racine que mammifère et mamelle et se rendre compte que nous utilisons comme nom pour notre galaxie celui de voie lactée. On observe la une tendance universelle à projeter les qualités maternelles, et plus que sa fonction, sa place unique dans l’existence comme premier objet d’amour, dans ce que nous nous fessons de l’immensité du cosmos. Ou de notre petit monde, appelé chaleureusement Terre Mère.


Psychanalyse

Il y a tellement à dire sur la Mère Guylène. Premier objet d’amour qui sera rencontré, il sera tour à tour fusionné, dévoré, manquant, retrouvé, aimé, désiré et haïe. Pour le garçon, il faudra renoncer aux désirs inconscients œdipien et pour la fille à la haine de rivalité. Et voilà, plus qu’à commencer la période de latence pour souffler un peu avant de s’engager dans le cyclone de la recherche d’une nouvelle identification distincte du modèle parental. Puis, une fois adulte, d’accompagner une nouvelle mère ou le devenir soi-même.

L’on pourrait se pencher également sur La « capacité de rêverie maternelle » qui désigne chez Bion la manière dont la mère accueille les projections identificatoires de son bébé. Permettant au nourrisson une décharge de ses angoisses et un bon développement psychique.

Ou encore sur « La Mère suffisamment bonne » de Donald Winnicott, qui consiste en un équilibre de ni trop d’affect ni pas assez, opposé au trop d’affect ou à l’affect inexistant de la part de la mère.

C’était expressément développer n’est-ce pas Guylène ? Car pour ce sujet profondément complexe et impossible à résumé en quelques minutes, je souhaite que nous ayons plus de temps au moins pour en discuter et échanger lors de la deuxième partie de cette émission.


Questionnement

Ce pourquoi à la place de notre habituelle troisième partie, je vous propose quelques questionnements que je laisse en suspens.

Notre société compte-t-elle de plus en plus de Mère-enfant ?

Quel impact sur les mères ou futures mères et leurs enfants de prendre comme modèle la gestion parentale surexposé, surconsommé des influenceurs et influenceuse ?

Peut-on craindre que l’enfant devienne lui-même un objet de consommation ?

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